-Contrairement à la matière noire,

-l’antimatière est une réalité bien concrète. D’un côté, la matière noire est une substance hypothétique qui permettrait d’expliquer le mouvement anormal des galaxies.

-Elle n’a jamais été directement observée et sa nature reste totalement énigmatique.

-D’un autre côté, l’antimatière est observée et même produite en laboratoire quotidiennement. Parallèlement aux électrons, aux protons, aux neutrons, on détecte et on manipule aujourd’hui des anti-électrons, des anti-protons, des anti-neutrons…

-La collision entre un électron et son antiparticule (le positon) entraîne leur annihilation et la création d’énergie lumineuse.

-Cette explication de l’absorption manquante par les antiparticules est très séduisante mais une observation plus directe est attendue pour confirmer définitivement l’existence de l’antimatière. Cette observation se fera grâce à un dispositif appelé chambre de Wilson.
-Pour détecter les particules créées lors des expériences nucléaires, on remplit un réservoir avec de la vapeur saturée d’eau. Lorsqu’une particule se déplace, elle entraîne la formation d’ions sur son passage. Autour de ces ions vont se former de petites gouttes d’eau qui permettront de visualiser la trajectoire de la particule. On nomme ce dispositif une chambre de Wilson.
-En plaçant cette chambre dans un champ magnétique créé par un électro-aimant, les trajectoires se courbent ce qui permet de déterminer:
le signe de la charge de la particule grâce au sens de la courbure
sa masse grâce au rayon de courbure.
-C’est ainsi que l’on détecta en 1932 une particule de même masse que l’électron mais de charge opposée. ---On venait d’observer la première antiparticule : le positon !

-On détecte aujourd’hui quotidiennement les antiparticules créées par des phénomènes naturels tels que:
-le rayonnement cosmique,
-les éclairs,
-la radioactivité naturelle.
-Les pics de rayonnement gamma d’une énergie égale à celle d’une paire électron-positon permettent, en effet, de réaliser cette observation facilement.

-En 2011, 309 atomes d’anti-hydrogène ont ainsi été isolés pendant 17 minutes. L’antimatière peut donc exister à l’état stable pourvu qu’elle soit isolée de la matière normale même si les difficultés technologiques pour la stabiliser sont nombreuses. Ces avancées ouvrent la possibilité que des galaxies d’antimatière puissent exister, très loin de notre Voie Lactée.

-Bien que le modèle cosmologique standard rende compte de nombreux phénomènes cosmologiques observés dans l’Univers, il contient encore certaines lacunes, comme la nature de la matière et l’énergie noire, qui poussent certains cosmologues à chercher des alternatives. L’une de ces alternatives, développée notamment par le célèbre physicien Neil Turok, propose que notre Univers posséderait un alter-ego d’antimatière au-delà du Big Bang.
-Notre univers pourrait être le reflet d’un univers d’antimatière s’étendant au-delà du Big Bang. C’est ce que suggère un nouveau modèle cosmologique .

-La structure qui respecte la symétrie serait une paire univers-anti-univers. L’anti-univers s’étendrait de l’autre côté du Big Bang, il serait dominé par l’antimatière et ses propriétés spatiales seraient inversées par rapport à celles de notre univers — une situation analogue à la création de paires électron-positron dans le vide, selon Turok.— développé par des physiciens du Perimeter Institute sous la direction de Neil Turok posant l’existence d’un « anti-univers » qui, couplé au nôtre, préserve une règle fondamentale de la physique appelée symétrie CPT. Le modèle doit encore être approfondi et travaillé mais, selon ses auteurs, il explique naturellement l’existence de la matière noire.
-Sur le même sujet : Selon une nouvelle étude, le temps existait peut-être déjà avant le Big Bang.
-L’émergence naturelle de la matière noire dans le modèle cosmologique CPT
Turok affirme que le nouveau modèle constitue un candidat naturel à la matière noire. Ce candidat est une particule très massive et insaisissable appelée neutrino « stérile », censée rendre compte de la masse finie (très petite) de neutrinos gauches plus courants.

-En, 1998, des pysitiens ont découvert que les neutrinos présentent un comportement quantique appelé oscillation, qui se traduit  par le fait que tout en se propageant, les neutrinos passent a une autre forme , il y en a 3 : nommées  "saveur, électronique, nuonique". Cela implique qu'ils possèdent une masse!

- Selon le physicien, la symétrie CPT peut être utilisée pour déterminer l’abondance des neutrinos droits dans notre univers. En prenant en compte la densité de matière noire observée, il indique que celle-ci donne une masse pour le neutrino droit d’environ 5×108 GeV — environ 500 millions de fois la masse du proton.

-Il décrit cette masse comme étant « incroyablement » similaire à celle dérivée de deux signaux radio anormaux détectés par l’antenne antarctique à impulsions transitoires (ANITA). L’expérience en montgolfière, qui survole l’Antarctique, observe les rayons cosmiques qui traversent l’atmosphère. Cependant, à deux reprises, ANITA semble avoir détecté des particules avec des masses comprises entre 2 et 10×108 GeV.

-Cet article s’inspire en partie de l’ouvrage Matière et Antimatière de Maurice Duquesne.
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Turok, qui a également collaboré avec Kieran Finn de l’Université de Manchester au Royaume-Uni, reconnaît que le modèle nécessite encore beaucoup de travail et qu’il risque de faire face à de nombreuses critiques. Déjà, durant l’étape de peer-review lors de la soumission de l’article dans la revue Physical Review Letters, il a été indiqué aux auteurs que pour être valable, leur modèle devait nécessairement expliquer les fluctuations de température du fond diffus cosmologique. Un travail toujours en cours selon Turok.

--*source: ://trustmyscience.com/univers-antimatiere-au-dela-big-bang/

                               

 

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